Pour fêter ses 35 ans, le Quatuor Stanislas vient de couronner de manière magistrale une discographie déjà imposante :
les 17 quatuors de Beethoven enregistrés en concerts salle Poirel
Si les ensembles ayant enregistré ce monument inégalé du répertoire sont peu nombreux, encore plus rares sont ceux qui l’ont réalisé en public ; pourtant, même s’il ne peut prétendre à la perfection technique d'un enregistrement de studio, le « live » est seul à même de restituer pleinement l'émotion et l’atmosphère unique du concert.
Cette intégrale est parue en décembre 2019 par Forgotten Records, en prélude à l'année Beethoven, qui marquera en 2020 le 250ème anniversaire de la naissance du compositeur. Elle fait l'objet d'une présentation particulièrement soignée (coffret carton de 8 CD avec livret bilingue de 32 pages).
Les Stanislas offrent une sonorité large et concentrée, mais ne répugnent pas à la rendre rugueuse si la musique l’exige. Leur vibrato est homogène et jamais pesant. En bref, il s’agit d’une lecture « dégraissée », rythmiquement alerte. On a là des interprétations engagées, servies dans un esprit d’honnêteté rigoureuse, dépourvu de toute tentation de joliesse ou de frivolité.
Jonathan Woolf (MusicWeb International , Juillet 2020)
Captée en concerts, ces exécutions, grevées des aléas du live, sont presque toujours emplies de tension et de ferveur. Le Quatuor Stanislas sait rendre touchante, sans jamais l'édulcorer, la violence souvent âpre, aride et contrastée qui caractérise ces dix-sept chefs-d’œuvre.
Patrick Szernovicz (Diapason, septembre 2020)
Cette intégrale est à rapprocher, par son classicisme apollinien, de celle des Budapest et des Berg. On y trouve cette ambiance magique, propre au concert, le pouls battant, où chaque seconde semble inventer la suivante, entre fougue, engagement et prise de risque, livrant un portrait exhaustif du compositeur, des premiers quatuors haydniens à l’éclatement de la forme des opus tardifs.
Fabienne Bouvet (Classica, octobre 2020)