issued in November 2008
Florent Schmitt (1870-1958)
Piano quintet opus 51
"Hasards" for piano, violin, viola and violoncello opus 96
Christian Ivaldi, piano
Quatuor Stanislas
Timpani 1C1152
Florent Schmitt (1870-1958)
Quintette pour piano et cordes opus 51
Hasards pour piano, violon, alto et violoncelle opus 96
Christian Ivaldi, piano
Quatuor Stanislas
paru en novembre 2008
Timpani 1C1152
En cette année des cinquante ans de la disparition de Florent Schmitt, voici l’intimidant Quintette, un des grands chefs-d’œuvre du genre — aux côtés du Franck, du Vierne, des Fauré… Sa longueur, sa difficulté d’exécution, ses exigences artistiques l’ont toujours éloigné des programmations des concerts et du disque (une seule version à ce jour, si l’on ne tient pas compte du mouvement lent gravé par son auteur !). « Hasards » est tout autre, s’inscrivant dans un style années folles, caustique et léger. Une fois de plus, ce sont les Lorrains qui chantent leur compatriote. Le Quatuor Stanislas a inscrit ces œuvres avec l’un des meilleurs chambristes qui soit : le pianiste Christian Ivaldi, partenaire de Noël Lee, Jean-Claude Pennetier, Gérard Caussé, Bruno Pasquier, Anne Queffelec, Régine Crespin, Boris Christoff, Gérard Souzay…
CLASSICA-REPERTOIRE ( Paris, février 2009) « 10 »
Avec ses dimensions intimidantes (56 minutes, ce doit être le plus long du répertoire),le Quintette pour cordes et piano de Florent Schmitt s’impose comme le point final d’un genre d’origine allemande mais très bien acclimaté en France, et doté d’une riche littérature (…) Un chef d’œuvre donc, mais dont on comprend cependant qu’il soit rarement donné et enregistré. On connaissait déjàla version de Werner Bärtschi et du Quatuor de Berne (Accord). Cette nouvelle version est plus engagée et plus convaincante (et peut-être plus convaincue) et fait bien ressentir, sans que jamais la tension se relâche, l’enthousiasme dionysiaque de Schmitt. Hasards est un « petit concert en quatre parties » . cette fois, nous sommes très loin du quintette (…). Deux versions de qualité de ce cycle plein de charme existaient déjà. Après les puissantes hyperboles du quintette, Ivaldi et les Stanislas nous font respirer un air léger et plus subtil.
Jacques Bonnaure
CRESCENDO ( Bruxelles, janvier 2009) JOKER DU MOIS
L'énorme, le gigantesque, le monumental Quintette de Florent Schmitt avait connu son premier enregistrement en 1981, par Werner Bärtschi et le Berner Streichquartett (2 LP Accord). En voici un second, ce qui n'est pas du luxe pour une oeuvre aussi importante, et imposante. Composé en 1905 à Rome, suite au Premier Prix remporté en 1900, il est achevé en 1908 et créé l'année suivante à la Société Nationale de Musique. D'une densité considérable, et ne redoutant pas la complexité (ces caractéristiques se retrouveront dans d'autres pages de chambre tels le Trio ou le Quatuor à cordes), il est rétif à l'analyse sommaire. Mieux vaut en faire fi, et se lancer dans l'audition, en se laissant emporter par la houle dès les premières mesures. Malgré une certaine influence franckiste, il est déjà personnel par cette puissance, cette fougue et ce sens de la couleur brossée à grands traits, que nous connaissons dans ses oeuvres orchestrales telles Le Tragédie de Salomé ou Antoine et Cléopâtre. Mais la poésie n'est jamais loin chez Schmitt, comme celle qui nimbe la coda du grand Lied central. Bien des années plus tard, le compositeur abordera un autre genre, celui du quatuor avec piano. Hasards est beaucoup plus court (14'42'' contre...55'51'' !), plus ramassé bien sûr, mais surtout totalement personnel cette fois. Parfait portait du musicien, il alterne une certaine joie rude (les mouvements extrêmes) à un légèreté souveraine et allusive évoquant les charmes du XVIIIème siècle galant. C'est une pièce très plaisante, d'un esprit bondissant que l'auditeur suit avec un plaisir renouvelé. Ici aussi, une première version en avait été donnée antérieurement, par Haridas Greif et le trio Pasquier en 1992 (Valois). Et je dois avouer que pour les deux oeuvres, le présent enregistrement surclasse les disques précédents, par l'alacrité et la clarté de l'interprétation ce qui, pour le Quintette surtout, est primordial. La notice de Michel Fleury étant d'une pertinence (et d'un style) remarquable, et la prise de son d'une clarté éblouissante, je ne vois pas ce qui m'empêche de décerner un Joker à cette production qui termine en beauté l'année Florent Schmitt ! Et maintenant, on attend de pied ferme le Quatuor à cordes.
DIAPASON (Paris, janvier 2009) 5 diapasons
Après l'orchestre, Timpani s'intéresse à la musique de chambre de Florent Schmitt. le choix du formidable Quintette avec piano (1908) s'imposait en effet. Ce robuste monument, parfaitement équilibré de lignes comme de proportions, abrite une sensibilité frémissante et une ardeur délicieusement fantasque (...) L'esprit et la verve dont font preuve les Stanislas, épaulés par l'autorité et la présence rayonnante de Christian Ivaldi leur donne l'avantage sur le Quatuor de Berne et Werner Bärtschi (Accord). Et ce ne sont pas les géniales pirouettes de Hasards (1939) "petit concert en quatre parties" pétillant de malice qui se referme sur une impétueuse Bourrée-fantasque qui diminueraient notre enthousiasme!
François Laurent
RESMUSICA ( 4 janvier 2009 )
Dès les premières mesures, et pendant cinquante-cinq minutes, le Quintette de Florent Schmitt tient l’auditeur en son pouvoir. Non content de marier l’élan de César Franck à la recherche harmonique de Gabriel Fauré, Schmitt cultive, dans cette œuvre créée en 1909, un langage vraiment singulier.
La pièce Hasards est plus courte (quatorze minutes), plus tardive (1939) et plus légère. Après l’Exorde, deux mouvements aux titres énigmatiques (Zélie au pied léger, Demi-soupir) allient la finesse à l’alacrité, avant une Bourrée bourrasque qui rend un hommage pince-sans-rire à Chabrier.
On aura compris que le Quintette a de quoi effrayer les interprètes ; la partie de piano, en particulier, semble ardue. Comme dans les quatuors de Ropartz, Christian Ivaldi et le Quatuor Stanislas se montrent tout à fait à la hauteur de la tâche : usant d’une palette de couleurs très homogène, ils concilient ferveur et puissance avec une musicalité constante qui leur permet de mener à bien les phrases les plus complexes. La prise de son chaleureuse et équilibrée participe à la réussite de l’entreprise. Curieuse idée, toutefois, d’illustrer le disque avec une paysanne norvégienne, alors que Michel Fleury, dans la notice, décèle chez Florent Schmitt des qualités qui sont « l’apanage de l’art français »…
Voici donc un enregistrement précieux, qu’on ne manquera pas de compléter par le mouvement lent du Quintette, enregistré en 1935 par le Quatuor Calvet et le compositeur au piano (disponible dans le coffret Composers in person récemment édité par EMI). Ce document pourrait d’ailleurs inspirer une autre lecture de l’œuvre, plus sinueuse, plus contrastée : l’œuvre mérite assurément de revenir au répertoire.
International Record Review ( GB, février 2009)
Florent Schmitt, dont le cinquantième anniversaire de la mort est plutôt passé inaperçu l'année dernière, est probablement le compositeur austro-germanique le plus remarquable qu'ait jamais produit la France, contrairement à l'affirmation de l'auteur de la notice, Michel Fleury, qui insiste sur la nature fondamentalement "gauloise" de sa musique (...) Le quintette est une oeuvre massive et héroïque, et il serait difficile à mon sens d'y trouver ne serait-ce qu'une nanoseconde en trop, même dans le mouvement lent qui introduit la pièce en beauté. (....) Quelle différence avec le "Petit concert en 4 parties" intitulé Hasards , écrit entre 1939 et 1944 (quand certains le suspectent de sympathies pour le régime fantoche de Vichy).
Aucun éloge à l'égard des interprètes ne saurait être exagéré dans ces deux oeuvres, en particulier dans la première, pourtant enregistrés dans une acoustique particulièrement confinée. Le Quatuor Stanislas, basé à Nancy, fait constamment la preuve de sa finesse, se délectant des épanchements mélodiques les plus démonstratifs, et offrant une séduisante palette de couleurs, tandis que le pianiste Christian Ivaldi traite les folles exigences de Schmitt avec un brio exceptionnel.
Stephen Pettitt
Strad Magazine ( GB, février 2009)
" (...)Christian Ivaldi et le Quatuor Stanislas jouent cette partition avec une profonde passion, qui emporte tout sur son passage. Ivaldi prend même les passages les plus épineux de notes répétées comme si de rien n'était, tandis que les Stanislas ne négligent aucune occasion d'en souligner la charge émotionnelle. (...) Les quatre courtes pièces qui composent Hasards (1939) forment un autre assemblage musical fascinant, où Schmitt fusionne son tempérament romantique naturel avec le neo-classicisme parisien des annés vingts. Le résultat est un tour de force et un enchantement musical restitué de manière étincellante par cette interprétation fervente."
Julian Haylock
KLASSIK-HEUTE (Allemagne, février 2009)
« Le label Timpani, qui s’est engagé de manière exemplaire dans la défense du répertoire français, a recruté pour cet enregistrement l’excellent Quatuor Stanislas, qui fêtera son vingt-cinquième anniversaire en 2009, avec à ses côtés le pianiste Christian Ivaldi, un habitué des répertoires contemporains et des redécouvertes, et qui domine souverainement l’abondante partie de piano de Schmitt, souvent notée sur quatre portées. Bien que le livret, riche et complet comme toujours chez Timpani, n’offre pas de traduction allemande, cela ne devrait décourager personne à faire connaissance avec cette musique impressionnante, qui présente à chaque audition de nouveaux attraits. »
Sixtus König
issued in November 2008
Florent Schmitt (1870-1958)
Piano quintet opus 51
"Hasards" for piano, violin, viola and violoncello opus 96
Christian Ivaldi, piano
Quatuor Stanislas
Timpani 1C1152
Strad Magazine ( february 2009)
" (....) Christian Ivaldi and the Stanislas Quartet play this quintet with a sweeping passion that carries all before it: Ivaldi takes even the thorniest of rapid repeeted-note passages in his stride, while the Stanislas players ensure that no emotional stone is left unturned. The four (short) pieces that make up Hasards (1939) form anothe fascinating music amalgam. (....) The result is a tour de force of musical enchantment brought sparklingly to life in this devoted performance."
Julian Haylock
International Record Review (february 2009)
" Florent Schmitt, the fiftieth anniversary of whose death rather slipped by last year, is possibly the finest Austro-Germanic composer ever to have come out of France. (....) The quintet is a massive, heroic three-movements piece lasting very nearly a whole hour, and its difficult to detect even a nanosecond's worth of restraint in it on the way, even in the slow movement, which opens quite beautifully (....) How different is the 15-minutes "Petit concert en quatre parties " Hasards op.96. (...) No praise could be high enough in either work, but particularly in the earlier one , for the performers, recorded in an unsparingly confined acoustic. The Nancy-based Quatuor Stanislas are never less than astute, and relish the more expansive lines, offering an alluring palette of sound-colour, while pianist Christian Ivaldi handles Schmitt's often bewildering demands with utter brillance."
Stephen Pettitt
Classica-Répertoire ( February 2009) "10"
With its daunting dimensions (56 minutes, which must be the longest in the repertory), the Quintet for strings and piano by Florent Schmitt is surely the last of a genre of German origin but well established in France, and endowed with a wealth of literature.. (....) A work of art, therefore, but rarely performed and recorded. The version by Werner Bärtischi and the Berne Quartet (Accord) was familiar. This new version is more engaged, more convincing (and perhaps more convinced) and, without ever slackening the tension, brings out the Dionysian enthusiasm of Schmitt. « Hasards » is a « short concert in four parts ». This is a far cry from the Quintet (...) Two quality versions of this charming cycle existed already. After the strong hyperbole of the Quintet, Ivaldi and the Stanislas give us a more subtle and lighter air to breath.
Jacques Bonnaure
Crescendo (Bruxelles, january 2009) « JOKER OF THE MONTH »
And I must admit that for both works this recording outclasses the preceding discs, by the alacrity and the clearness of the interpretation which, especially for the Quintet, is of greatest importance. The notice of Michel Fleury is of a remarkable pertinence (and style), and the sound production of dazzling clearness and I do not see what should stop this production being awarded a Joker which would complete the Florent Schmitt year with a flourish! And now we resolutely await the String Quartet.
Bruno Peeters
Diapason ( Paris, january 2009) « 5 Diapasons »
The spirit and the vigour of the Stanislas, backed up by the authority and the radiant presence of Christian Ivaldi, gives them the advantage over the Berne Quartet and Werner Bärtschi (Accord). And the brilliant pirouettes of Hasards (1939) « short concert in four parts » sparkling with mischievousness which finishes with an impetuously fantastic bourrée only increase our enthusiasm!
François Laurent